Y a-t-il un âge limite pour recourir à la fécondation in vitro?

Ils existent des limites biologiques, comme l’âge de la femme qui restreint la qualité ovocytaire et donc les résultats. Il y a ensuite les limites légales qui apportent des précisions comme la possibilité d’avoir accès à certaines techniques de PMA et les possibilités de remboursement des traitements.

Les limitations sont bien définies pour les femmes. En Belgique, l'âge limite légal pour réaliser une fécondation in vitro avec ses propres ovocytes est fixé, jusqu’à ce jour, à 45 ans et à 43 ans pour le remboursement par les mutualités. En pratique, les résultats médiocres obtenus après 42 ans amèneront probablement le législateur à revoir à la baisse la date limite pour le remboursement.

Notre centre suit la loi du remboursement et limite actuellement la prise en charge classique à 43 ans. Au-delà de cet âge, nous discutons avec le couple de l’orientation éventuelle vers le don d’ovocytes, solution ayant des résultats quasi 10 fois supérieurs à l’utilisation de ses propres ovocytes au-delà de 42 ans. Néanmoins, moyennant une évaluation de la réserve ovarienne et une information éclairée et comprise, une FIV avec ses propres ovocytes peut être acceptée et sera réévaluée après chaque essai afin de ne pas orienter le couple vers une solution sans issue et coûteuse.
L’âge limite pour introduire une demande de recours à une PMA avec don d’ovocytes est de 45 ans (date anniversaire de 46 ans) et de 47 ans (date anniversaire de 48 ans)  pour l’ultime transfert embryonnaire.

Pour l’homme, il n’existe pas de limitation légale. Nous demandons aux pères de plus de 50 ans qui s’engagent dans un projet parental de réaliser un bilan de santé, afin de mettre éventuellement en place des aménagements de leur mode de vie ou de leur santé en fonction des facteurs de risque ou des anomalies mises en évidence. Nous donnons également à tous les pères potentiels de plus de 50 ans une information sur les risques de procréer à cet âge, et nous leur demandons de confirmer, après lecture de ces risques, leur désir de poursuivre leur projet parental par le biais d’une convention signée.

Ces limites d’âge restrictives pour l’un et pas pour l’autre tiennent compte d’aspects biologiques (comme la qualité des ovocytes, qui diminue avec l’âge) et des risques liés à la grossesse pour une mère plus âgée. Pour l’homme, lorsqu'il est âgé, se pose aussi la question, au-delà des risques de fausse couche, de complication de la grossesse et de santé de l’enfant à venir, de l’importance pour un enfant d’avoir un père à court et long terme. Les questions délicates de l’espérance de vie et de la qualité de l’accompagnement de l’enfant par des parents plus âgés sont abordés avec les couples dont le conjoint à plus de 60 ans au cours d’une consultation avec la psychologue.
 





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