Pour diverses raisons, chaque étape du traitement peut s’accompagner d’un certain taux d'échecs. 60% des cycles initiés aboutiront à un transfert embryonnaire frais et 30% à une implantation.
Les
causes d’échecs avant le transfert embryonnaire sont
- échec de la stimulation des ovaires: 10%
- échec de prélèvement d’ovocytes: 1%
- échec partiel ou complet de maturation des ovocytes prélevés: < 1%
- échec complet de la fécondation: 6%
- échec de développement embryonnaire: < 1%
- échecs d’implantation (répétés)
Les échecs de la stimulation des ovaires
Parfois le médecin est contraint d’arrêter le traitement suite à une réponse insuffisante, ou exagérée des ovaires. Ces deux circonstances sont la cause de l’abandon avant le prélèvement des ovocytes dans respectivement 40% et 2% des cas.
La
réponse insuffisante est, le plus souvent, liée à l’âge de la patiente (> de 35 ans) et/ou à une réserve ovocytaire insuffisante liée à une autre cause (chirurgie des ovaires, chimiothérapie, tabac, etc…).
La
réponse exagérée est souvent due à des troubles de l’ovulation préexistants le plus fréquemment associés à une maladie de type Syndrome des ovaires micropolykystiques. En cas de réponse exagérée, l’arrêt complet de la stimulation fait exception mais des mesures de prévention peuvent être appliquées afin d’éviter le syndrome d’hyperstimulation ovarienne, la complication la plus redoutée (voir
Les effets secondaires du traitement par fécondation in vitro). Ces mesures permettent de ne pas abandonner le cycle complètement, elles sont: un réajustement des doses ou des schémas de stimulation, un déclenchement de l’ovulation avec une autre molécule que l’Ovitrelle
®, une congélation de tous les embryons sans transfert d’embryons frais.
Au cours de certaines stimulations, une ovulation spontanée survient malgré l’utilisation adéquate des médications qui devraient la contrôler. Ceci annule d’office le cycle car aucun recueil d’ovocytes n’est possible dans de telles circonstances, cela représente 18% des abandons en cours de stimulation.
L’échec de prélèvement d'ovocytes
Il arrive qu’aucun
ovocyte mature ne soit obtenu lors du prélèvement. Ici aussi le type de cycle détermine le taux d’échecs de prélèvement. En cycle naturel, où un seul ovocyte arrive à maturité, le taux d’échec de prélèvement est de 6% et en cycles stimulés de 0 à 1%.
En cycles stimulés, la principale cause est une erreur dans l’administration de l’Ovitrelle
®: erreur de médicament, mauvaise heure ou mauvais jour.… Il est donc capital de bien respecter les instructions qui vous sont données pour cette étape du traitement.
En général, lors d’un prélèvement, on obtient 80% des ovocytes dans les follicules de taille supérieure ou égale à 15 mm. Dans cette cohorte d’ovocytes, 82% des ovocytes prélevés sont mûrs. Il arrive que ce taux d’immaturité soit supérieur voire, très rarement, que tous les ovocytes prélevés soient immatures. Le traitement devra alors être adapté à cette situation inhabituelle lors d’un second essai.
Echec de la fécondation
Sur l’ensemble des ovocytes prélevés et mûrs, 70% seront fécondés, il s’agit là d’un taux de fécondation normal, que ce soit en fécondation naturelle (classique) ou assistée par l’ICSI.
Rarement, il arrive qu’aucun des ovocytes inséminés ne soit fécondé. Ceci peut être dû à des anomalies sévères des spermatozoïdes (mobilité et/ou vitalité insuffisante, morphologie atypique, présence d’anticorps antispermatozoïdes...) qui les empêchent de franchir les enveloppes de l’ovocyte ou d’induire les différentes étapes de la féconfation (l'activation ovocytaire).
Bien que plus exceptionnelle, une absence de fécondation peut également être observée après ICSI. Ceci est généralement dû à une anomalie fonctionnelle des spermatozoïdes ou de l’ovocyte (absence d’activation). Le taux d’échec de fécondation sur tous les ovocytes varie de 6% en cycles stimulés à 26% en cycle naturel.
Dans ces situations, l’utilisation de procédés chimiques (ionophores) permet de faciliter cette étape d’activation ovocytaire et d’aider à la fécondation au cours du cycle suivant.
Dans un certain nombre de cas, on peut aussi observer une "mauvaise fécondation" avec plus de deux noyaux (pronuclei) visibles dans l’embryon le lendemain de la mise en fécondation. Dans le cas d’une fécondation in vitro classique, ce phénomène est très probablement dû à l’entrée de plusieurs spermatozoïdes dans l’ovocyte. Lorsque ceci arrive après ICSI, il semble que ce soit plutôt dû à l’absence d’expulsion d’une partie du matériel génétique de l’ovocyte (2ème globule polaire) qui aurait dû se faire naturellement.
Parfois, un seul noyau (pronucleus) est visible le lendemain de la fécondation. Il peut s’agir soit d’une fusion précoce des noyaux du spermatozoïde et de l’ovocyte, soit d’une activation du développement de l’œuf se produisant sans le concours du spermatozoïde.
La culture de tels embryons anormaux n’est généralement pas poursuivie.
Echecs d’implantation (répétés)
La nidation de l’embryon au sein de l’
endomètre est un facteur important et encore peu connu ou interviennent des facteurs anatomiques (régularité de la cavité) mais aussi immunologiques beaucoup plus difficiles à évaluer et à corriger.
Avant tout recours à la FIV, votre gynécologue a évalué la normalité de la cavité où l’embryon devrait s’implanter mais néanmoins dans l’espèce humaine les facultés d’implantation de l’embryon sont constitutionnellement faibles et dépassent rarement 30%. Ceci explique des taux de grossesses et de naissances vivantes après transfert d’un embryon frais respectivement de l’ordre de 30 et 25% avant 35 ans (voir
Les chances de réussite).
Dans certaines situations, le "terrain" d’accueil de l’embryon est moins adéquat et les échecs d’implantation se répèteront. Outre la correction d’anomalies anatomiques généralement réalisées avant toute tentative de FIV, des examens complémentaires d’ordre immunologique seront alors proposés (voir
Nos programmes de recherche - Exploration de la réceptivité endométriale).
Figure: Devenir des essais de FIV à partir d’ovocytes frais
Les résultats voire écueils rencontrés au cours de ces essais sont résumés en chiffres dans les données nationales collectée par le BELRAP (Belgian Register for Assisted Procreation -
www.belrap.be)
accolement cicatricielle de deux tissus à l'intérieur de l'abdomen après une infection ou une intervention
étude des maladies du système reproducteur masculin
absence totale de spermatozoïdes dans le sperme
fragment de tissu testiculaire prélevé chirurgicalement à l'intérieur duquel on peut rechercher des spermatozoïdes nécessaires à la fécondation
embryon âgé de 5 jours qui contient déjà une centaine de cellules et une cavité centrale
conduit situé dans les organes reproducteurs de l'homme permettant le transfert du sperme
analyse du nombre et de la structure des chromosomes effectuée sur les cellules du sang. Il permet de mettre en évidence certaines causes d'infertilité ou de fausses couches chez les deux membres du couple
cellules des ovaires et des testicules qui donneront ovocytes et spermatozoïdes)
bactérie qui peut provoquer chez la femme une infection pouvant passer relativement inaperçue. Celle-ci est dangereuse pour la fertilité car elle se propage au niveau des trompes et provoque de façon insidieuse des dégâts irrémédiables à leur niveau
conservation des cellules à très basse température (produits utilisés: cryoprotecteurs)
couronne de cellules entourant l'ovule
sperme recueilli lors d'une éjaculation
ensemble de cellules résultant de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Il gardera le nom d'embryon jusqu'à 3 mois de conception
muqueuse utérine qui revêt l'intérieur de la cavité. Celle-ci se transforme au cours du cycle afin de devenir réceptive à la nidation de l'embryon
présence de muqueuse endométriale en dehors de la cavité utérine, à l'intérieur du ventre et dans les ovaires. Cela peut occasionner une infertilité. Le traitement peut être médical, chirurgical... ou la survenue d'une grossesse
organe allongé situé à la partie postérieure du testicule. Il sert à véhiculer le sperme des testicules aux canaux déférents
fibrome ou fibromyome : tumeur bénigne du muscle de l'utérus présente chez un tiers des femmes de plus de 35 ans, et qui n'entraîne aucun risque de cancérisation
fibrome ou fibromyome : tumeur bénigne du muscle de l'utérus présente chez un tiers des femmes de plus de 35 ans, et qui n'entraîne aucun risque de cancérisation
fécondation in vitro et transfert d'embryon
l'embryon, lorsqu'il a terminé son 3e mois de développement, devient un fœtus, et ce jusqu'à l'accouchement
cavité liquidienne qui se développe chaque mois dans l'ovaire et qui contient l'ovocyte. Visible à l'échographie, le follicule mesure 2 cm à l'ovulation alors que l'ovocyte, qui mesure 120 microns, est invisible à l'œil nu
cellule reproductrice, qu'elle soit mâle (spermatozoïde) ou femelle (ovocyte)
liquide visqueux sécrété par le col de l'utérus laissant passer les spermatozoïdes lors de la période d'ovulation
petite cellule contenant 23 chromosomes qui est évacuée lors de la formation de l'ovule fécondable et lors de l'ovulation
grossesse uniquement identifiable par dosage hormonal, et dont l'évolution s'arrête avant que son développement permette l'identification par échographie
substance fabriquée par les glandes qui agit sur un organe cible
glande située à la base du cerveau agissant sous l'influence de l'hypothalamus, située plus haut dans le cerveau. L'hypophyse sécrète des hormones qui agissent, entre autres choses, au niveau des ovaires et des testicules
insémination artificielle par le sperme du conjoint
insémination artificielle par le sperme d'un donneur
injection intra-cytoplasmique du spermatozoïde dans l'ovule (intra cytoplasmic sperm injection)
insémination intra-utérine
incapacité pour un couple de procréer
mise en contact de l'ovule et des spermatozoïdes en fécondation in vitro
technique particulière d'analyse approfondie de la structure d'une cellule, par exemple du spermatozoïde, afin d'en évaluer le pouvoir fécondant. Cet examen peut se faire en plus d'un spermogramme classique
liquide nutritif dans lequel sont cultivés les gamètes puis les embryons
hormone féminine sécrétée par l'ovaire, dont la principale, lors de la première partie du cycle, est l'œstradiol
diminution du nombre de spermatozoïdes éjaculés
glande génitale féminine qui produit les ovules ou ovocytes
syndrome qui associe les troubles de l'ovulation, un excès d'hormones mâles avec une image échographique particulière
enlèvement chirurgical d'un ovaire
ovocyte ou ovule: cellule reproductrice femelle
ovocyte ou ovule: cellule reproductrice femelle
tube fin qui contient les spermatozoïdes ou les embryons congelés au laboratoire. Une paille peut contenir un ou plusieurs embryons ou plusieurs milliers de spermatozoïdes
tube fin qui contient les spermatozoïdes ou les embryons congelés au laboratoire. Une paille peut contenir un ou plusieurs embryons ou plusieurs milliers de spermatozoïdes
petite tumeur bénigne qui se développe dans la cavité utérine au départ de l'endomètre
acte chirurgical qui consiste à aspirer des spermatozoïdes dans l'épididyme
hormone sécrétée par le corps jaune durant la deuxième moitié du cycle. Le corps jaune est la glande qui succède au follicule après la rupture de celui-ci lors de l'ovulation
noyau du spermatozoïde ou de l'ovocyte avant leur fusion dans l'œuf fertilisé
glande génitale chez l'homme située à la base de l'urètre, et dont les sécrétions contribuent à la formation du sperme
processus de fabrication des spermatozoïdes
cellule reproductrice masculine
recherche d'une infection dans le sperme, souvent réalisée à l'occasion d'un spermogramme
évaluation de la forme des spermatozoïdes. Le taux de formes "normales" est en relation avec leur pouvoir de fécondation
glande génitale masculine qui produit les spermatozoïdes et les hormones responsables des caractères physiques masculins
canal qui relie l'utérus à l'ovaire. C'est à cet endroit que la fécondation naturelle se passe
organe qui possède une cavité virtuelle où l'embryon va s'implanter et se développer jusqu'à l'accouchement. Couramment appelé matrice
varices autour des testicules pouvant être à l'origine d'une diminution de la fertilité
couche entourant l'ovocyte qui doit être pénétrée par le spermatozoïde lors de la fécondation