Allergologie pédiatrique (CPA)


Diagnostic (bilans et tests)

Comment confirmer le diagnostic d'une allergie?

 

Le bilan commence par une enquête allergique détaillée comprenant les antécédents de l’enfant et de sa famille. Cette enquête permet d’orienter la suite du bilan allergique par des tests cutanés, sanguins et si nécessaire un test de provocation orale.

Tests cutanés
  • Les prick-tests permettent d'explorer les réactions allergiques immédiates et peuvent être réalisés à tout âge.

Ils consistent à piquer dans la peau à l’aide d’une pointe plastique ou métallique en passant au travers d’une goutte d’extrait allergénique préalablement déposée sur une peau saine. Ils sont réalisés sur la face antérieure du bras, ou parfois dans le dos. La lecture est réalisée 15 à 20 minutes après. En cas d'allergie, une réaction avec une rougeur et/ou une papule apparait.

Les médicaments antihistaminiques (dont les sirops antitussifs) doivent être arrêtés au minimum 7 jours avant le test. Les allergènes responsables de manifestations respiratoires ou ORL sont généralement utilisés sous forme d’extraits commerciaux standardisés conservés au réfrigérateur.
 

  • Les tests prick to prick consistent à piquer dans la peau au travers d’un aliment frais. Ces tests sont surtout utilisés lors de la recherche d’une allergie alimentaire ou lors d’une suspicion d’allergie médicamenteuse.
     

  • Les intradermoréactions (IDR) imposent d'injecter sous la peau la molécule incriminée à concentration croissante. Elles sont surtout utilisées lors de bilans d’allergie médicamenteuse ou au venin d’insecte. Habituellement, les IDR sont réalisées sur la face antérieure des bras. Les tests sont lus à 20 minutes, à 6 heures et à 48 heures.

Tests sanguins
  • Dosage des immunoglobulines E (IgE) spécifiques (anticorps impliqués dans l’allergie). Il existe des IgE spécifiques pour la majorité des allergènes alimentaires, respiratoires, ou au venin d’insecte.

  • Dosage des allergènes moléculaires (recombinants) pour définir avec précision le profil de sensibilisation, de mieux comprendre les allergies croisées, et d’éventuellement prédire la sévérité de l’allergie.

  • La puce ISAC ou puce multiallergénique permet d’obtenir le profil allergénique de 112 allergènes, à partir d’un seul échantillon de sang. Cependant, actuellement, ce test coûte cher et n’est pas remboursé par l’INAMI. Il est réservé au diagnostic dans certains cas complexes d’allergie, dont notamment les patients avec une anaphylaxie idiopathique.

Test de provocation orale (TPO)

Les tests sanguins et cutanés donnent souvent lieu à des résultats faux positifs et faux négatifs. On recourt alors au test de provocation orale, réalisé en milieu hospitalier, pour infirmer ou confirmer une allergie alimentaire.

Le test de provocation orale (TPO) consiste à donner par la bouche des quantités croissantes de l’allergène incriminé, sous surveillance médicale. Les doses sont progressivement augmentées jusqu’à atteindre une dose suffisante pour démontrer la présence ou non d’une tolérance à cet allergène. L’intervalle entre les doses varie de 20 à 60 minutes. Il permet également de déterminer le seuil réactogène.

Pour les patients présentant une allergie alimentaire induite par l’effort (pour ces patients, la consommation de l’aliment et la pratique de sport séparément n’induisent aucun symptôme), le test de provocation orale est suivi par une épreuve d’effort sur un tapis roulant.

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